dessin N° 60 signé et daté de 1949, intitulé: Chemin à Saint Christophe
Gravure signée et annotée « 1er état » intitulée au dos « Broussailles »
affiche d’expo. Ci après biographie de ce graveur réputé.
Philippe Burnot, né à Lantignié,au Chateau de Thulon, en Beaujolais, le 15 mars 1877 et mort à Lyon le 14 août 1956, est un graveur français. Il est le fondateur du « Bois gravé lyonnais », association qui a permis, dans les années 1930, la rénovation de la gravure à Lyon.
Le père de Philippe Burnot, Joseph Louis Burnot, est né à Sail -les- Bains, dans la Loire, aux « Martins » propriété de son père Jacques Philippe. Il fait son droit à Paris et devient un temps clerc de notaire à Roanne. Il épouse en 1876 Joséphine Badet qui vit au château de Thulon à Lantignié. C’est là qu’ habite le jeune ménage et que naît leur fils aîné Philippe Charles Burnot le 15 mars 1877. Il achète une fabrique de papier près de Beaujeu sur la commune des Ardillats. Ici naissent la sœur de Philippe, Marie Clémence, et son frère Hippolyte Lucien. C’est dans le jardin de la papeterie que la mère de Philippe trouve accidentellement la mort devant ses deux plus jeunes enfants en se faisant prendre sa longue robe par l’arbre de transmission de la turbine de l’usine, Philippe étant alors au collège à Villefranche depuis trois ans.
Après la mort de sa mère, enfant et adolescent, il aime se rendre en famille aux « Martins »- pendant les vacances, en omnibus à deux chevaux, des Ardillats à Sail. Avec sa sœur Marie Clémence, il fait beaucoup de promenades à pied connaissant tous les jolis coins de Sail et des environs, faisant avec elle des dessins et des croquis, leur principale distraction avec le jardinage et les bains à la petite piscine de l’établissement thermal.
Après ses études secondaires au collège des Jésuites de Mongré à Villefranche, il fait toute la Grande Guerre dans le génie comme brigadier-fourrier (Pont à Mousson, la Marne, le Nord)
Il devient en 1900 dessinateur de soieries et dentelles.
Il se marie à Beaujeu le 11 août en 1908 avec Marguerite Navaizard dont il eut 4 enfants et habite alors Lyon et le Beaujolais en été.
15 mai 1909 : naissance de son fils Joseph
15 septembre 1910 : naissance de sa fille Marthe
4 novembre 1912 : naissance de sa fille Jeanne
8 juin 1918 : naissance de sa fille Marie Louise
En 1919, il rencontre l’illustrateur, peintre et graveur Georges Bruyer (1883- 1962) qui l’initie à la gravure sur bois. En 1920 exposition au Salon d’Automne à Paris. Il devient membre actif de la Société des Artistes Décorateurs. En 1922, il commence une carrière d’illustrateur.
En 1929, il fonde l’Association » Le Bois gravé Lyonnais » dans le but de faire connaître la gravure sur bois originale dans la région. Le nombre de ses adhérents est fixé à cent. Le président est Albert Pauphilet (1884-1948) alors professeur à l’Université de Lyon. Albert Pauphilet contribue activement à l’impulsion de ce mouvement. Mathieu Varille lui succède à son départ en Sorbonne.
Le médiéviste Albert Pauphilet est un ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, professeur à la faculté de lettres de Lyon puis à la Sorbonne. Il est nommé ensuite directeur de cette même École Normale Supérieure jusqu’à sa mort en1948. C’est par lui que Philippe Burnot entre en contact avec Paul Valéry dont il ornementera les « Dialogues » aux Editions du Pigeonnier de Charles Forot (1890-1973) poète ardéchois de Saint Félicien-en-Vivarais, fondateur du « théâtre du Pigeonnier », ami du graveur Jean Chièze, du sculpteur Marcel Gimond, du peintre Pierre Boncompain.
De 1929 à 1941 l’Association organise 10 expositions de gravures dans les salles de la Bibliothèque de Lyon ; on y expose des œuvres de graveurs lyonnais, régionaux, et étrangers (Belgique, Pologne, Angleterre, Russie, Espagne, Italie…)
Il devient alors l’ami de Claudius Linnossier (1893-1953). Le célèbre dinandier de la Croix- Rousse, ancien élève du Maître parisien Jean Dunand, fait partie du groupe « Les Artisans Français Contemporains »qui expose à la galerie Rouard.
En 1945, il entre à la commission du Musée des Beaux-Arts, chargé de sélectionner les œuvres entrant au musée.
10 septembre 1948 : Après quarante années de mariage, décès de son épouse Marguerite Burnot des suites d’une intervention en clinique à Lyon. Il séjourne alors de plus en plus en Provence où habite maintenant une de ces filles mariées depuis quelques mois à Jacques Latour, archéologue et conservateur des musées d’Arles, fils du peintre et graveur Alfred Latour (voir le site de la Fondation Alfred Latour à Fribourg).
En 1950 : première exposition personnelle à la galerie des Jacobins à Lyon avec le dessinateur, graveur et peintre parisien Christian Jacques Boullaire (1893 – 1976), beau-frère de Louis Renault, époux de sa sœur Christine Boullaire, dont il s’occupe de la publicité, activité qu’il abandonne vite. Christian Jacques Boullaire commence la gravure sur bois en 1926.
1955 : deuxième exposition personnelle mais avec des œuvres abstraites.
Par la suite, il se consacre uniquement à l’abstraction, utilisant la technique des monotypes et la technique dite des « papiers collés ». Après Matisse, ses préférences vont à Klee et Kandinsky.
Le 14 août 1956, il décède subitement à Beaujeu chez lui aux « Malfaudières», dans la nuit. Ses funérailles ont lieu le 18 août dans le caveau de la famille, la petite chapelle du château.