Pierre Soulages / Franz Kline – Une histoire de pâtisserie – Connaissance des arts 1979 (print)

En 1979, Jim Dine était interviewé par Philip Jodidio à New York pour la revue Connaissance des Arts et dit, en substance, à propos de la nouvelle énergie créatrice américaine en comparant les deux artistes que « …Franz Kline était un grand paysagiste américain alors que Pierre Soulages est un gentil pâtissier, c’est tout… » indiquant également que Soulages s’était inspiré de Kline.

C’est vrai que la pâtisserie américaine, hormis les français pâtissiers installés là-bas, dépasse tout ce que l’on peut imaginer !

Pierre soulages indique qu’en 1948, alors que Kline ne peignait que du figuratif, il présentait déjà ses recherches artistiques (affiche de l’exposition de Stuttgart). Le débat est donc clos.

Jean Clair, conservateur au centre Pompidou ajoute dans un autre interview de Gilles Néret que « …les américains sont aujourd’hui en art comme en politique, dans le même état d’isolationnisme béat qui était le nôtre en France à une époque où nous croyions que rien n’existait en dehors de Paris. Aujourd’hui, pour eux, rien n’existe en dehors de NY. »

Bon, voilà, j’aime bien relire ces histoires de pâtisserie où finalement Arnold Glimcher, Président à l’époque de la Pace Gallery, décide de régler l’affaire Kline-Soulages en concluant sur leurs œuvres qui comportent une ressemblance indiscutable dans l’aspect extérieur ; « l’œuvre de Kline comporte une brutalité, une sorte de vulgarité et une spontanéité qui manquent à l’approche plus complexe et plus raffinée de Soulages… »

Voilà qui est bien dit ! Rien ne manque à Soulages, c’est une peinture raffinée à l’opposé de celle de Kline…et ça fait toute la différence…et c’est d’ailleurs  également toute la différence entre la pâtisserie façon Mc Do et celle de France ; Le raffinement. Enfin moi ce que j’en dis !