Florence Dussuyer (1978 – ) Encore ! Et oui quand on aime on ne compte plus !
Posté par pearoid le 22 juillet 2018
Trois travaux non signés de Florence Dussuyer ressortis des cartons d’un brocanteur qui ne sait pas ce qu’est le beau, le différent. Deux petites culottes et un soutien-gorge, façon Florence Dussuyer quand elle en était encore à ses expérimentations. Tableaux finalisés, coulés dans de la résine, avec tout ce que cela comporte de défauts mais tellement étranges, tellement beaux. On a déjà parlé de Florence Dussuyer dans notre blog, on a retrouvé des oeuvres d’elle (lien) , celles de jeunesse sûrement mais déjà tellement elle !
BIOGRAPHIE DE Florence Dussuyer – Galerie des apparences Annecy
Née en 1978 -Vit et travaille dans le Rhône - La poésie, c’est « la dispersion qui a trouvé sa forme ».Blanchot
C’est dans l’entre et l’ouvert que se situe mon travail pictural.
Entre surface et profondeur, transparence et opacité, forme et informe.
Je vais vers des paysages inconnus, des corps ou des figures.
J’accumule, j’efface, je chiffonne, je laisse la mémoire de l’image visible, sa matière, ses fragilités, ses vérités, des possibles, des trames, des liens. Le repentir se dépose.
Je cherche l’ouvert, le dialogue des formes et des couleurs, le flottement indécis de l’espace.
Je cherche un monde en soi, un instant décisif, présent dans son retrait, dans son effacement souvent.
Et au milieu du tableau, l’énergie du vivant surgit. C’est un cheval, un taureau, une force brute, un éclat, une forme pleine, le gui, un corps, une figure. C’est la trace, la tache, le nœud.
Autour, il y a l’urgence de peindre et de voir, avant la disparition.
Vite superposer, assembler, accumuler, effacer, ajouter, multiplier, laisser faire.
Je cherche. Je cherche l’inépuisable, j’envisage la liberté, l’imagination du débordement, ce qui plisse et tapisse.
Un visible faisant écran aux mots.
C’est une peinture de l’élan qui va, du corps avant la pensée.
Je cherche ce qui s’apprête à être, sous le regard.
Voilà la peinture qui travaille en moi. Incertaine. Risquée. Inépuisée…
C’est un souffle qui respire, un monde qui vient sous la main, poétique.
On espère un jour la rencontrer, après tout on vit dans le Rhône nous aussi!
Ces trois oeuvres sont vraisemblablement tirées de la série « Les dessous des femmes » en 2015.
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