Pierre Brochet (1922 – 2016) – Gravure héliographique 1985 (artiste signant B. A inconnu) – Patrice Breteau
Posté par pearoid le 6 juillet 2018
Très belle série de 3 épreuves authentifiée par un tampon au verso de chaque document Malheureusement la signature de l’artiste est illisible. Peut-être qu’un de nos lecteurs saura nous renseigner.
Pierre Brochet, héliograveur réputé est l’auteur de nombreux documents sur les procédés de gravure et d’impression. La data BNF recense la plupart des ses activités.
Les 3 tirages n’ont pas de titre. Les noms que nous avons donnés provisoirement sont entre parenthèse.
L’héliogravure au grain
L’héliogravure au grain est LE procédé d’impression photomécanique par excellence. Il permet une qualité de rendu qui est devenue célèbre avec les héliogravures de Camera- Work et les images de Stieglitz, Alvin Langdon, Coburn et bien d’autres.
L’opération consiste à graver une plaque de cuivre à partir d’un positif photographique (une image diapositive N&B) Le cuivre est recouvert de gélatine sensibilisée au bichromate et insolée sous le cliché positif. ( je passe sur les détails du transfert de cette image gélatinée).
Cette gélatine sous l’action de la lumière est devenue plus ou moins perméable et sert de réserve à la solution d’attaque au perchlorure de fer, un peu comme cela se passe dans l’eau-forte.
Le cuivre est donc attaqué plus ou moins profondément pour constituer des « tailles » et faire ainsi une matrice d’impression en creux.
La plaque est encrée puis essuyée en surface, l’encre restant dans les creux.
On pose la plaque sur le plateau d’une presse taille douce on la recouvre d’un papier chiffon humidifié, le passage sous la presse force le papier humide donc assoupli à aller chercher l’encre dans les tailles.
Pourquoi « au grain » ? C’est un point extrêmement important dans le procédé. Il consiste à mener l’attaque du cuivre à travers une sorte de trame aléatoire constituée de grains de résine déposés et fixés sur le cuivre. Grâce à cette façon de faire, les plages noires sont traduites par des « tailles » des creux dans le cuivre extrêmement rapprochés alors que sans cela on aurait un large creux incapable de garder l’encre à l’essuyage (on appelle cela un « crevé » en termes de gravure en creux).
C’est le moyen de traduire les noirs et les demies teintes comme l’on fait dans la gravure à l’aquatinte.
Jean Claude Pronier
http://www.galerie-photo.org/n-f-39618.html
Voilà pour la technique, reste cette série de 3, peut-être incomplète (!) et dont l’auteur reste à trouver. Merci de vos renseignements si vous en avez . VOIR RECHERCHES FINALES – PATRICE BRETEAU
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.